Artisanat

wayana-apalai

Artisanat

wayana-apalai

Les artisans

Aitalewa Palanaiwa, dit « Barbosa » – Antecume pata

Né en 1958 à Maripasoula, il est le capitaine d’Antécume pata depuis 1985, trois ans après la mort de son père, Palanaiwa. C’est un vannier reconnu mais il sait tout faire à peu près toutes les pièces en vannerie et artisanat du bois. Père de famille de cinq enfants, il est le fondateur de l’école wayana à Antécume pata, créée en 2015 avec la construction d’un carbet traditionnel (en partenariat avec GADEPAM) et l’organisation d’ateliers de transmission des savoir-faire traditionnels (en partenariat avec l’association YEPE, la DAC et le PAG).

Mataliwa Kulijaman – Antecume pata

Né en 1974 à Antécume pata, et père de trois enfants. Après une formation d’électricien, il est peu à peu devenu un « chercheur wayana ». Premier auteur Wayana en Guyane française, il a écrit en 2007 le livre « Kaptëlo, l’origine du ciel de case et du roseau à flèches chez les Wayana (Guyanes) aux éditions Gadepam, avec la linguiste Eliane Camargo.
Depuis cette date, il a co-écrit plusieurs articles et a travaillé au Musée du Quai Branly à Paris, où il a remporté le prix Levi-Strauss en 2013. Autrefois, il réalisait des Maluwana (ciel de case) et des bancs, mais désormais il préfère écrire sur la tradition, car il a pris conscience de sa disparition. Il écrit sur la pratique de l’art, et l’importance de la langue, car « l’art du Maluwana est devenu international mais la mémoire des Wayana est endormie ».

Ananuman Minesteli, dit « Mines » – Antecume pata

Artisan réputé pour ses maluwana (ciel de case), il maîtrise également la confection et la réparation des canots. Originaire d’Antécume pata, il vit parfois chez sa femme à Anapaïké.

Takulapo – Antecume pata

Femme d’origine Apalai, née sur le Parou de l’Este, elle est arrivée en Guyane avant la création du village d’Antécume pata, où elle vit actuellement. Sa mère étant morte quand elle était enfant, elle a été élevée par sa tante qui lui a montré comment faire la poterie. Son mari était le fils de Kutaka, originaire du Parou lui aussi. Elle est arrivée il y a une cinquantaine d’années avec sa fille, qui était alors une enfant d’environ 8 ans. C’est aussi la grand-mère de Jalaupin. Potière extrêmement habile, elle réalise de très jolies poteries de style apalaï, qu’elle vend parfois aux touristes de passage. Elle participe à l’école wayana, en transmettant son savoir-faire aux petites filles du village, mais l’approvisionnement en argile n’est pas toujours aisé quand on est une femme veuve et âgée. d’ateliers de transmission des savoir-faire traditionnels (en partenariat avec la DAC et le PAG).

Kutaka – Antecume pata

Homme d’origine Apalai du Parou de l’Este, il est arrivé en même temps que Takulapo avec son fils et sa belle-fille Takulapo en 1968 sur le Litani. Il s’est remarié avec une femme Wayana, beaucoup plus jeune que lui, qui lui a donné d’autres enfants. Grand connaisseur de l’histoire et de la culture Apalai, il était réputé comme musicien et dans la confection des clarinettes en bambous. Il était aussi spécialiste des elemi (chants, paroles incantatoires, guérisseuses). Il est décédé en octobre 2006.

Mosini – Antecume pata

Né en 1950 un peu en aval de Trois-Sauts, à Tusinsin. D’origine wayãpi, il est arrivé à Antécume pata à 23 ans (1973). Célibataire, on lui a donné une femme, Ikisé, fille de Kutaka, avec qui il a eu trois enfants. Il excelle en vannerie (catouris, éventails, tamis, paniers,…) et transmet son savoir aux enfants à l’école wayana d’Antécume pata, dont il est un des co-fondateurs.

Kuya – Palasisi

Né en 1965, est père de six enfants. Excellent pêcheur et chasseur, il vit dans les sauts de l’Alétani, à Palasisi. Il sait faire la vannerie, les flèches (mais cela pose un problème actuellement avec les plumes interdites au commerce) et les clarinettes en bambou. Il nous a montré comment faire les lanières en okalat pour les masques Tamok (vidéo).

Aimawale Opoya – Taluwen

Petit-fils du fondateur du village de Taluwen (Opoya), c’est un artiste réputé dans la confection des ciels de case (Maluwana). Erudit en culture wayana, il a travaillé avec l’Anthropologue Jean Chapuis, sur la traduction de textes et avec moi même, notamment pour ce travail sur l’artisanat, mais aussi sur les travaux de cartographie participative de l’Alétani. Il est co-initiateur de l’inscription du maraké au patrimoine de l’Unesco, et a organisé plusieurs marakés dans son village, dont certains ont été filmés. Il a été nommé capitaine du village de Taluwen en 2019 en succession à son oncle M. Taluwen.

Linia Opoya – Taluwen

Née en 1977 à Maripasoula, sœur d’Akhama, et d’Aima, elle est une des dernières potières wayana. Elle a appris avec sa grand-mère, Alimina, décédée et fameuse potière en son temps, et également avec sa mère Malilu, qui pratique toujours. Elle a participé au film « Kalimata ou l’art de la céramique chez les Wayana » paru en 2007. Elle fait également des hamacs et porte-bébé en coton, et de la perlerie (colliers, ceintures, bracelets).

Siwanka – Taluwen

Mère de Tasikale, elle nous a montré comment fabriquer un hamac en coton. Elle connaît de nombreux mythes, dont certains ont été enregistrés durant ce travail.

Palanam (décédé) – Taluwen

Né au Suriname, il est arrivé à Taluwen dans les années 70. Marié à Malilu, il a travaillé pour l’armée du Suriname, quand il était jeune. Il fabriquait des bancs wayana (kololo). Un ouvrage a été réalisé sur lui enfant (« Palanam, petit indien »), et il a aussi participé à un film (« dirty paradise ») vers la fin de sa vie. Il est décédé en avril 2010, peu après la restitution de ce film.

Ëputu – Kumakahpan

Capitaine du village de Kumakahpan, il est âgé d’environ 90 ans. Il s’est spécialisé dans la fabrication de Casses-têtes qu’il décore avec des motifs en argile colorées.

Sintaman (décédé) – Anapaïké

Père de Kawet, capitaine de Taluwen, ayant épousé la nièce du grand man Amaïpoti, c’était un grand connaisseur de la forêt. Il nous a beaucoup appris sur les usages des plantes et des arbres. Il s’était spécialisé dans la fabrication des arcs et flèches, mais savait tout faire, comme les hommes de son époque. Il est décédé dans les années 2010..

Anaima Putpu, dit « Mimisiku » – Antecume pata

Né en 1954 sur le Jari, au Brésil, il est arrivé en Guyane français quand il avait dix ans. Il vient y rejoindre son grand-père Masili à YaoYao, puis retourne sur le Jari pendant trois ans. Ensuite il revient avec son père en Guyane, où il vit deux ans avant de retourner sur le Jari. Il revient s’installer définivement en Guyane, en 1666, tout d’abord chez Opoya (qui avait son village sur le Marouini à l’époque), puis à Antécume pata en 1967 à la création du village par André Cognat. C’est son père qui lui a montré comment faire la vannerie : il regardait les motifs, pour ensuite les reproduire. Comme il a beaucoup voyagé, chez les Wayana mais aussi chez les Apalai, il a appris de nombreuses formes et certains modèles d’origine apalai (comme le panier iliwehe). Mimisiku est un vannier très réputé sachant réaliser de nombreux objets dont certains sont devenus rares comme le wama katali (catouri en arouman), avec de nombreux motifs. Il est aussi à l’initiative avec le capitaine Barbosa de l’école wayana pour transmettre les savoirs traditionnels, car il est conscient de leur risque de disparition.

Kumaja – Antecume pata

Née en 1956 sur le Jari, elle est arrivée enfant en Guyane, vers 6 ou 7 ans. De la même famille que Mimi Siku, son mari qu’elle a épousé vers 18 ans (mariage traditionnel de cousins croisés classificatoires). Mère de trois enfants, elle a appris à faire de la perlerie et à tisser des hamacs et portes-bébés avec sa tante, la femme de Moloko. Actuellement elle réalise surtout des hamacs traditionnels en coton.

Panapasi – Antecume pata

Né sur le Jari, en 1933, il est le père de quatre enfants. Il est arrivé en Guyane dans les années 1966/67 et vit d’abord à Lawa (ou Anapaïké, village côté Suriname). Puis il vient s’installer à Antécume pata où il rejoint sa sœur, mariée à André Cognat, le fondateur du village en 1980.

Chamane du village, et grand connaisseur de plantes, il soignait les malades et nous a montré comment il fabriquait ses cigarettes de chamanes avec les feuilles de tabac et l’écorce de tulemali.

Il savait également réaliser de nombreuses vanneries telles les couleuvres et tamis. Il est décédé le 16 décembre 2017.

Jalaupin – Antecume pata

Petite fille de Takulapo, elle est née à Antécume pata en 1970.

Elle a perdu sa maman, quand elle était jeune, et a été élevée par sa grand-mère. Elle a été scolarisée à Antécume pata et parle trois langues : Apalai, Wayana et Français, d’où sa capacité à traduire les mythes enregistrés sur place. Elle est ACSEM à l’école d’Antécume où elle travaille avec les petits enfants..

Sankana – Antecume pata

Originaire du Jari, il est arrivé dans les années 1945 avec un groupe qui habitait au village Tipiti sur le Marouini, puis il a vécu à Twenké. Tom Pouce, fils de Moloko, ayant épousé sa fille, il venait de temps en temps à Antécume pata lui rendre visite, puis a fini par y résider sur ses vieux jours. Il était spécialiste dans la confection des arcs et flèches wayana. Il est décédé en juin 2007.

Episeu, conteuse apalaï – Antecume pata

Née à Antécume pata, petite fille de Kumaka, et tante de Jalaupin, elle a entendu les histoires que racontait son grand-père et nous a fait le plaisir de les raconter devant les enfants de l’école d’Antécume pata. Ces mythes apalai, racontent l’origine du hamac.

Elle vit actuellement à Babun olo, depuis qu’elle est mariée.

Aluwamali et Senita – Taluwen

Aluwamali est né en 1945 (74 ans) sur le Jari, il est d’abord venu vivre au village Tipiti sur le Marouini vers l’age de 8 ans. Une fois adulte il est venu s’installer à Antécume pata. Il vit maintenant à Taluwen avec sa femme, Senita. Il sait travailler le bois et faire des bancs mais aussi de la vannerie.

Senita (Malelowani Simanku) est née près de Babun olo (Alawata imë enï), mais elle a surtout vécu à Twenké, car elle est de la famille du Gaan man. Elle faisait des portes bébé en coton de l’abattis, et de la perlerie, mais ne voit plus assez clair pour continuer.

Asint – Taluwen

Née en 1976, elle a été élevée à Anapaïké puis à Cayodé. Elle vit à Taluwen depuis son mariage avec Aima avec qui elle a eu six enfants. Il lui a appris à réaliser les motifs de ciel de case et elle l’aide parfois dans son entreprise familiale. Elle pratique également la perlerie et les porte-bébé et hamacs en coton.

Tasikale Alupki – Taluwen

Né en 1976, fils du Chamane Alupki et de Siwanka, et mari de Linia, il sait faire de nombreux objets, bancs avec motifs, vanneries, etc. Il a fondé avec sa femme l’association KALIPO, pour la valorisation de l’artisanat et de la culture wayana, qui est à l’initiative de la rénovation du Tukusipan à Taluwen. Il a également aidé à la construction du nouveau Tukusipan à Elahé. Il a participé à la cartographie participative de l’Alétani (haut Maroni), dont il est co-auteur de l’article de restitution.

Malilu Opoya – Taluwen

Née au village de Tipiti sur le Marouini en 1957, elle est arrivée sur le Litani quand elle avait quinze ans environ. C’est la fille du fondateur du village de Taluwen, Opoya. Elle a appris la poterie avec sa mère Alimina, et a transmis son savoir-faire à sa fille Linia. Elle était mariée à Palanam, avec qui elle a eu cinq enfants : Yolanda, Akhama, Aïma, Linia, et EténouNée au village de Tipiti sur le Marouini en 1957, elle est arrivée sur le Litani quand elle avait quinze ans environ. C’est la fille du fondateur du village de Taluwen, Opoya. Elle a appris la poterie avec sa mère Alimina, et a transmis son savoir-faire à sa fille Linia. Elle était mariée à Palanam, avec qui elle a eu cinq enfants : Yolanda, Akhama, Aïma, Linia, et Eténou.

Waiso (Michel) Aloiké – Taluwen

Né à Maripasoula en 1981, il a été élevé par ses grands-parents à Twenké (sa grand-mère était la sœur du Gaan-man). A l’âge de 11 ans, il est parti à Maripasoula pour entrer au collège et il s’y est installé ensuite. Il a beaucoup participé aux enquêtes de Marie Fleury comme guide, piroguier et traducteur.
Il a actuellement créé son entreprise de tourisme et transport « Envie d’aventure amazonienne » et organise régulièrement des expéditions vers les Tumuc-Humac

Kali (décédée) – Kumakahpan

Sœur de Palanam, c’était la tante de Linia, Aima, Akhama et aussi Tasikale
Née dans les années 1945, c’était une potière réputée, et elle maîtrisait également la perlerie. Fille du grand chef Janamale, elle était mariée à Ëputu, capitaine du village actuel de Kumakahpan. Très grande connaisseuse de la tradition, elle nous a accompagné sur l’Alétani lors de la mission de cartographie participative en 2015. Elle est décédée en 2018.

Akoï (décédé) – Anapaïké

Chamane et sage il excellait dans la confection des flèches, et connaissait le pouvoir des plantes. Il nous a joué un morceau de flûte : l’air du jaguar…
Il est mort à Antécume pata, où il est venu passer les dernières années de sa vie, dans les années 2010.